On vous embarque pour un tour d’honneur à travers 5 grands noms que vous ne pensiez pas originaires du cru.
Colette, l’enfant de l’Yonne
Avant d’être célébrée comme l’une des plus grandes plumes françaises, Colette gambadait dans les champs de Saint-Sauveur-en-Puisaye, dans l’Yonne. Cette fille de la campagne bourguignonne a injecté dans ses romans une sensualité terrienne et une liberté farouche qu’on retrouve dans Claudine à l’école ou Le Blé en herbe. Féministe avant l’heure, libre et sulfureuse, elle est aujourd’hui une figure incontournable de la littérature du XXe siècle.
Fun fact : elle fut aussi mime, critique de théâtre, journaliste sportive et même la première femme à couvrir le Tour de France en 1910. Une pionnière de la plume… et du peloton !
Claude Joseph Rouget de Lisle, le Lédonien qui fait chanter la France
Vous pensiez que La Marseillaise avait été composée à Marseille ? Raté. Son auteur, Claude Joseph Rouget de Lisle, est né à Lons-le-Saunier dans le Jura. C’est en 1792, en pleine révolution, qu’il compose ce chant qui deviendra l’hymne national. Ironie du sort : monarchiste, il n’a jamais vraiment adhéré à l’esprit révolutionnaire.
A noter : la chanson s’appelait au départ Chant de guerre pour l’armée du Rhin, écrite à la demande de Frédéric de Dietrich, maire de Strasbourg.
Louis Pasteur, l’homme qui vacciné le monde depuis Dole
Derrière les tubes à essai, les pipettes et les flacons de vaccin, il y avait un petit gars de Dole. Né en 1822, Louis Pasteur a révolutionné la science moderne : il a vaincu la rage, sauvé des générations de vignerons avec ses recherches sur la fermentation (merci pour le pinot noir), et fondé l’Institut Pasteur.
Ce qu’on oublie souvent : c’était un dessinateur de talent. Il aurait pu finir prof d’arts plastiques au lycée de Dijon. Mais il a choisi de sauver l’humanité, tranquille.
Victor Hugo, le Bisontin qui a fait trembler Notre-Dame
Avant de devenir la plume la plus puissante du XIXe siècle, Victor Hugo poussait son premier cri à Besançon, en 1802. C’est là, dans cette ville paisible de Franche-Comté, qu’est né celui qui allait faire pleurer Cosette, chanter Gavroche et faire grimper un bossu sur une cathédrale. Poète visionnaire, romancier monumental, tribun infatigable, Hugo a donné une voix aux misérables, aux bannis, aux sans-grades. Sa maison natale à Besançon est devenue un musée. Si vous êtes en quête d’inspiration littéraire, foncez.
Fun Fact : Victor Hugo écrivait parfois... nu. Pour rester concentré, il demandait à ses domestiques de cacher ses vêtements afin de ne pas être tenté de sortir. Résultat : pas de procrastination, juste des chefs-d'œuvre.
Marguerite Monnot, la Môme de la Nièvre
Elle n’avait pas la gouaille d’Edith Piaf, mais sans elle, pas de Milord, pas d’Hymne à l’amour, pas de frissons au coin de la platine. Marguerite Monnot, née à Decize dans la Nièvre en 1903, est la compositrice de l’ombre qui a offert à la Môme certains de ses plus grands succès. Pianiste prodige formée au Conservatoire de Paris, elle se tourne vers la chanson populaire dans les années 30, à une époque où très peu de femmes signent des partitions.
Fun Fact : elle est aussi la première femme française à avoir composé une comédie musicale à succès à Broadway, Irma la Douce. Comme quoi, la Nièvre mène à tout, même aux planches new-yorkaises.
La Bourgogne-Franche-Comté n’est pas qu’un terroir à bons vivants, c’est aussi une terre de têtes bien faites. Entre science, littérature, musique et patriotisme, ces personnalités ont laissé une trace monumentale. Alors, la prochaine fois qu’on vous demande ce qu’il y a en BFC, vous pourrez répondre fièrement : “Des grands crus… et des génies.”
Et si vous voulez briller encore plus en société, sachez que Dijon aussi a son lot de célébrités bien actuelles - parce que la classe bourguignonne, c’est de tous les siècles.
