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Le Vieux Léon à Dijon : petite histoire d’un bar culte

undefined undefined 24 mai 2025 undefined 17h00

undefined undefined 26 mai 2025 undefined 17h12

La Rédac'

Le Vieux Léon, c’est un peu comme ce pote qu’on ne présente plus : toujours là, toujours fidèle, un poil foutraque mais profondément attachant. Ce bar dijonnais au charme authentique fait partie du décor, de ceux qu’on découvre un soir et qu’on n’oublie jamais.


Le Vieux Léon, un nom qui a de la bouteille

Mais avant d’être un bar, Le Vieux Léon, c’est d’abord une chanson. Signée Georges Brassens, évidemment. « Mon vieux Léon, que tu es parti au paradis de l’accordéon... », chantait-il, un clin d’œil à un bonhomme un peu marginal, un artiste sans prétention, fidèle à sa propre liberté, loin des honneurs ou du Panthéon. Le bar a hérité du nom et de l’esprit : ici, on célèbre les marginaux joyeux, les grandes gueules poétiques, les soiffards gentils et les idées qui débordent.


Murmures de comptoir et déco anarchico-poétique à Dijon

Une fois la porte poussée, ne vous attendez pas à une déco instagrammable version terrazzo et néon rose. Non. Le Vieux Léon, c’est l’école du vécu : murs sombres tapissés d’affiches anarchistes, plaques d’immatriculation d’un autre siècle, slogans anti-système, bric-à-brac militant, et un poster géant de Brassens trônant fièrement avec une moustache rousse crayonnée à la main.

On ne sait plus trop si on est dans un bar, une coloc' étudiante version 2008 ou un musée de la contre-culture. Et c’est ça qui fait tout.


L’happy hour le plus cool de Dijon

Les bières ? Pas chères. Les gens ? Pas chiants. Le combo gagnant, non ? Tous les jours de 17h à 19h, on peut s’enfiler une pinte de Chouffe à 6€ ou un blanc-sirop à 5€. Les prix sont restés bloqués dans un autre espace-temps, quelque part entre une manif' de la CGT et un apéro à la fac. Et ça fait du bien.


La jungle urbaine à la sauce dijonnaise

C’est quand la ville s’endort que le Vieux Léon s’éveille vraiment. Passé 23h, la lumière se tamise (un peu), les verres s'entrechoquent (beaucoup), et l’ambiance décolle. On y croise un joyeux mélange d’étudiants en philo, de trentenaires nostalgiques, de piliers de comptoir loquaces et de fêtards venus chercher un bar qui ne ressemble à aucun autre.

Ici, pas de DJ star ni de dress code, mais des discussions passionnées, des débats enflammés, de la musique qui grésille et des gens qui dansent dans à peine deux mètres carrés. C’est le bazar, c’est bruyant, c’est vivant. Et surtout, c’est sincère.


Dom, le gardien du temple depuis 27 ans

Dom, c’est le papa du Vieux Léon. Il ne tire pas les bières, mais il tient la baraque. Il aime s’installer, entouré de ses copains, un verre à la main et de la charcuterie sur la table. Bon vivant discret, il prend soin de son Vieux Léon depuis 27 ans comme on s'occupe d’un vieux camarade : avec tendresse et vigilance.

Finalement, le Vieux Léon est un refuge un peu bancal mais terriblement vivant, où l’on vient trinquer, penser, rigoler, parfois même danser avec les serveurs. Un lieu qui ne cherche pas à plaire, mais qui finit toujours par séduire. Et franchement, dans une ville qui change à toute vitesse, ça fait du bien de savoir que, lui, ne bougera pas.

Au Vieux Leon
  • 52, rue Jeannin Dijon
  • Lundi - samedi : 17:00 - 1:30
  • Dimanche : 17:00 - 23:00
  • +33 3 80 67 78 93
  • Site web
  • 4.4 / 5