C’est une journée qui promet d’être mouvementée dans tous les sens du terme. Lundi 23 juin, les syndicats CFDT, CGT et Unsa appellent à une grève massive des salariés de Keolis Bus à Lyon et dans toute la métropole. Et le timing n’a rien d’anodin : ce jour-là marque le top départ de la toute nouvelle offre de bus imaginée dans le cadre du projet “Presqu’île à vivre”. Un plan ambitieux qui rebat les cartes du réseau en centre-ville, notamment avec un tout nouveau passage rue Grenette. Autant dire que le coup de frein annoncé pourrait créer un joli embouteillage dans le bon déroulé du lancement.
Une date qui n'est pas le fruit du hasard
Derrière cette grève, une colère froide : celle de salariés en pleine négociation annuelle obligatoire, et qui dénoncent une proposition salariale jugée “indigne” par l’intersyndicale. En ligne de mire, une hausse de seulement 1 % au 1er juillet, couplée à un “coup de rabot” sur les primes existantes. Une pilule amère pour des conducteurs qui estiment porter à bout de bras le réseau de bus et trolleybus de la métropole.
Pour l’instant, seuls les bus sont concernés par ce mouvement. Les métros, trams et funiculaires — gérés par RATPDev — ne sont pas touchés, mais eux aussi sont en négociation. Des discussions sont prévues entre syndicats tous modes confondus… et pourraient, qui sait, élargir la contestation. Alors, grève ciblée ou déraillement plus large à venir ? Une chose est sûre : ce lundi 23 juin, mieux vaudra anticiper ses trajets.