À Villeurbanne, on ne chine pas, on milite ! Les marchands des mythiques Puces du Canal – deuxième plus grand marché aux puces de France – ont décidé de sortir l’artillerie lourde pour protéger leur terrain de jeu favori. Et qui mieux que l’ambassadeur du patrimoine à la française, le très royal Stéphane Bern, pour porter leur cause au sommet ? Dans une lettre envoyée à l’animateur, l’Union des marchands fait une demande claire : obtenir le classement des Puces au patrimoine culturel immatériel français selon Le Progrès. Une façon de reconnaître, officiellement, que ce lieu de vie unique est bien plus qu’un repaire de brocanteurs.
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Un bouclier pour préserver l’esprit des lieux
Car derrière les étals chargés d’objets improbables, les négos serrées et les cafés partagés dès potron-minet, il y a une âme. Celle d’un marché vivant, vibrant, où la mémoire populaire s’exprime à chaque coin de stand. Et face aux pressions économiques, aux projets d’aménagement urbain et à l’instabilité du secteur, ce classement serait un véritable bouclier pour préserver l’esprit des lieux. « Ce serait une reconnaissance méritée », défendent les marchands, conscients que le temps presse.
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Un serpent de mer depuis plusieurs années
Mais cette idée, aussi belle soit-elle, n’est pas nouvelle. Les plus anciens parlent d’un “serpent de mer”, une bataille engagée depuis des années sans concrétisation. Cette fois, la mobilisation prend une nouvelle tournure, avec l’espoir que la médiatisation (et peut-être un clin d’œil de Stéphane) fasse enfin bouger les lignes. Alors, Monsieur Bern, prêt à mettre votre couronne de chevalier du patrimoine au service des Puces du Canal ? Les marchands, eux, y croient dur comme fer.
Source : Le Progrès