Lyon s’apprête à ajouter une nouvelle perle artistique à son collier de béton et de verdure. Alors que le réaménagement des rives de la Saône et du bas port Saint-Antoine avance au rythme d’un escargot méditatif (le chantier avait été interrompu net en 2024 pour cause de mur fragile), la Métropole relance la machine avec panache en installant dès juillet une œuvre bluffante : L’Éloge de la contemplation. Son auteur, Philippe Ramette, n’en est pas à son coup d’essai dans la capitale des Gaules. Il avait déjà signé une œuvre XXL en 2015 à la Part-Dieu avec une photo monumentale sur le chantier de B10. Cette fois, il passe à la 3D, avec une sculpture qui risque de faire jaser autant que de fasciner.
Une oeuvre atypique au symbole fort
Imaginez un homme assis, suspendu en l’air, perché sur un socle retenu par des cordes. Une posture calme, presque zen, mais dans une installation à la limite du défi gravitationnel. Pas d’acrobatie spectaculaire, mais un symbole fort : celui du regard posé, du temps suspendu, de l’observation lente dans une ville qui bouge vite. C’est exactement le genre de perspective que veut offrir cette pièce, selon Bruno Bernard, président de la Métropole, qui parle d’une « sculpture en lévitation » comme d’un marqueur poétique à l’entrée de ce nouveau lieu de vie.
🎨 L'œuvre Éloge de la contemplation de Philippe Ramette sera installée en juillet 2025 sur le belvédère des Terrasses de la Presqu’île. Une sculpture en lévitation qui offrira un nouveau point de vue symbolique sur la Saône et marquera l’entrée culturelle de ce nouveau lieu de… pic.twitter.com/0UJA5GI6aD
— Bruno Bernard (@brunobernard_fr) May 27, 2025
Si son coût n’a pas encore été révélé (et on sait que ça peut grimper vite quand l’art public entre en scène, coucou l’ombrière géante de Bellecour...), L’Éloge de la contemplation a déjà gagné le pari de faire parler d’elle. Entre audace artistique et réappropriation de l’espace urbain, Lyon confirme une nouvelle fois son goût pour les œuvres qui ne laissent pas indifférent.