C’est une petite révolution dans le monde très codifié de l’immobilier français. À Lyon, un acheteur vient de s’offrir une maison d’une valeur de 370 000 euros… en payant avec ses cryptomonnaies. Plus précisément, des stablecoins USDC, adossés au dollar, donc sans les montagnes russes habituelles du bitcoin ou de l’ether. Et c’est bien là que réside le tour de force : le vendeur, lui, a reçu des euros sonnants et trébuchants. Tout ça, orchestré dans les règles de l’art grâce à la plateforme Legibloq, développée par la startup tricolore JBDA.
Une opération gagnant-gagnant
Derrière ce premier achat immobilier crypto-to-euro validé par un notaire français, un objectif clair : montrer que la blockchain peut se fondre dans le système classique sans le bousculer, mais en le modernisant. Les fonds ont été bloqués dans un séquestre sécurisé, les origines scrupuleusement vérifiées, et le tout converti au bon moment pour éviter tout yoyo de valeur. Résultat : l’acquéreur a payé en cryptos, le vendeur a remboursé sa banque en euros, et tout le monde est content.
L’ambition ? Ouvrir une nouvelle ère. Car si cette transaction est une première, elle ne sera sans doute pas la dernière. Grâce à l’émergence de notaires et plateformes spécialisées, acheter un bien immobilier en bitcoin ou autre cryptomonnaie pourrait bien devenir une option sérieuse pour les investisseurs du web 3. Et Lyon, sans le vouloir, vient peut-être de mettre un pied dans l’immobilier du futur.