C’est officiel, l’un des joyaux architecturaux de la promenade des Anglais vient d’entrer au panthéon du patrimoine français. La villa Masséna, perle néoclassique surplombant la baie des Anges, est désormais classée monument historique. Une reconnaissance attendue, réclamée depuis novembre dernier par la ville de Nice, et qui vient couronner l’importance culturelle et historique de cet édifice emblématique.
Une distinction qui fait la différence
Construite entre 1898 et 1901 pour le prince Victor d’Essling — petit-fils du maréchal Masséna — la villa est une véritable ode à la Belle Époque. À l’époque, les aristos de toute l’Europe se pressaient sur la Riviera, et l’architecte danois Hans-Georg Tersling, star du moment, a signé là une œuvre d’art totale. Façade élégante, salons inspirés de l’Italie, jardin somptueux de 8 000 m² : la villa Masséna coche toutes les cases du glamour à la niçoise. Depuis 1919, elle appartient à la ville, offerte gracieusement par la famille du prince, et abrite aujourd’hui un musée d’histoire locale où l’on découvre les trésors du XIXe siècle à Nice, entre art, politique et douceur de vivre.
Avec ce nouveau statut, la villa entre dans le cercle fermé des 14 808 monuments classés en France — une distinction qui garantit sa préservation et met en lumière son importance patrimoniale. Une jolie double consécration, puisque ses jardins viennent eux aussi d’être labellisés « jardin remarquable » par la DRAC. Autant dire que la villa Masséna est plus que jamais un lieu à (re)découvrir, que l’on soit Niçois pur jus ou simple flâneur amoureux de la Méditerranée.
Source : Le Figaro