Sous le soleil exactement, mais à quel prix ? Si la Côte d’Azur fait toujours rêver les vacanciers, elle fait de plus en plus grincer des dents côté habitants. Nice, éternelle carte postale de la French Riviera, se retrouve aujourd’hui sur le podium des villes françaises les plus touchées par le surtourisme, juste derrière Cannes. Un classement qui n’a rien d’anecdotique : il résulte du tout nouveau “Touriscore”, un indicateur mis au point par le site “Ville de rêve”, connu jusqu’ici pour ses palmarès plus idylliques sur la qualité de vie.
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Avec une méthodologie précise, ce classement met les pieds dans le sable (ou dans le plat) en scrutant de près quatre facteurs-clés : la part de meublés touristiques dans le centre-ville, la prédation immobilière par Airbnb, la proportion de loueurs pros et, plus étonnant mais révélateur, la densité de bars et restos au kilomètre carré. Résultat ? Nice coche (presque) toutes les cases du tourisme de masse : appartements transformés en locations saisonnières, logements de plus en plus inaccessibles pour les locaux, centre-ville saturé de restos à poke bowls et rooftops à mojitos.
Derrière la carte postale, une réalité bien moins sexy
Et au-delà du cliché de la serviette plantée trop près sur la plage, ce classement met en lumière une réalité bien moins sexy. Celle de quartiers vidés de leurs habitants, de loyers en plein boom, et d’une ville qui perd peu à peu son équilibre entre hospitalité et habitabilité. Le phénomène n’est pas isolé — Barcelone, Venise ou Lisbonne vivent déjà sous tension — mais il prend une tournure concrète en France. Nice, Annecy, Antibes ou encore Paris flirtent avec la ligne rouge.
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Alors, faut-il fermer les frontières ou bannir les valises à roulettes ? Pas forcément. Mais réfléchir à un tourisme plus régulé, mieux réparti et, pourquoi pas, plus respectueux. Car à force de transformer nos villes en décors d’Instagram, on risque surtout de les vider de ce qui fait leur âme : ceux qui y vivent, toute l’année.
Source : TF1 Info