Depuis début avril, la fréquentation a connu un fléchissement. Les ponts de mai n’ont pas aidé, les touristes se faisant plus discrets… et le climat géopolitique incertain n’arrange rien. Résultat : l’équipe fait face à des semaines moins remplies qu’à l’accoutumée, comme beaucoup d'établissements parisiens ces derniers temps.
Une institution de quartier
Fondé en 1890 et classé Monument Historique, le Cochon à l'Oreille est un trésor vivant de la rue Montmartre. Avec ses fresques en faïence de 1914 signées Boulenger, son authentique comptoir en zinc patiné par les années et sa tête de cochon bienveillante, ce bistrot incarne l'âme chaleureuse et authentique du Paris traditionnel. Ici, on parle fort, on mange bien, et on se sent immédiatement chez soi.
Voir cette publication sur Instagram
Une cuisine à la bonne franquette
Côté assiette, on mange des plats qui tiennent au corps et au cœur. Œuf mayo impeccablement dressé, asperges pochées, paleron de bœuf ultra fondant, haddock fumé sur lit d'épinards, gros escargots de Bourgogne… ou encore la fameuse gratinée des Halles, soupe à l'oignon mythique du quartier. Chaque bouchée a le goût du travail bien fait et du bon sens culinaire à la française. En dessert ? Crème brûlée, tarte aux pommes, moelleux au chocolat : des classiques dont on ne se lasse jamais. On doit ces petites merveilles au travail du chef Teodore Apostolski, chef français originaire des Balkans ayant roulé sa bosse aux côtés des plus grands comme Robuchon ou Ducasse.
Voir cette publication sur Instagram
Un quartier qui change, un bistrot qui résiste
Mais depuis quelque temps, les clients se font plus rares, surtout depuis avril. « Avec les ponts de mai, beaucoup de Parisiens ont quitté la capitale », explique Cédric. Il évoque aussi un contexte général moins favorable, entre inflation, baisse du pouvoir d'achat et fréquentation touristique moins prévisible. Comme de nombreux établissements similaires, Le Cochon à l’Oreille doit composer avec une réalité économique mouvante, tout en continuant à faire vivre ce lieu unique.
Voir cette publication sur Instagram
À nous de jouer
Ce n’est pas juste un resto qui vacille, c'est tout un pan du Paris qu'on aime qui pourrait s'effacer. Si vous aimez les bons petits plats, les histoires au comptoir et les adresses qui sentent bon le vrai, poussez la porte du Cochon à l'Oreille. Emmenez vos potes, vos collègues, votre mère ou votre dernier date. Parlez-en, postez, soutenez ! Parce que si Paris perd des bistrots comme celui-là, il perd un peu de son âme.
Voir cette publication sur Instagram
