D’ici la fin du siècle, la France pourrait connaître une hausse moyenne des températures de 4 °C, selon des simulations basées sur la Trajectoire de réchauffement de référence pour l’adaptation au changement climatique (TRACC). Un effet du réchauffement climatique qui touche l’ensemble du pays, bien que certaines régions apparaissent plus exposées que d’autres à cette montée de la chaleur. Le Figaro a établi un classement des dix villes où les vagues de chaleur deviendront les plus intenses et fréquentes d’ici 2100. Avec une maigre consolation : Paris, où l’on prévoit pourtant déjà des températures semblables à celles de Montpellier, n’en fait pas partie.
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Le Sud en première ligne face au changement climatique
Sans grande surprise, le sud de la France concentre une majorité des villes les plus touchées. Première du classement, Aix-en-Provence devrait connaître une hausse estivale de +4,8 °C d’ici 2100. À cela s’ajoute une augmentation annuelle moyenne de +3,6 °C et près de 28 jours par an au-dessus de 35 °C. Déjà habituée aux étés chauds, la ville pourrait bientôt vivre deux à trois fois plus de journées caniculaires qu’aujourd’hui, avec des impacts majeurs sur la santé, l’eau, et l’urbanisme local. Suivent de près Albi, qui comprendra à peu près les mêmes températures avec 21,4 jours à plus de 35 °C, puis Alès, avec environ 30 jours de fournaise par an. Castres et Montélimar complètent ce triste top 5, tandis que Toulouse s’établit 7e, précédée par Saint-Étienne.
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Des villes moyennes, au bord de la surchauffe
Autre point marquant de ce classement : la majorité des villes citées sont de taille moyenne. Castres (4e), Montauban (9e), Montélimar (5e) ou encore Alès (3e) ne disposent pas toujours des mêmes infrastructures que les grandes métropoles – Toulouse, Aix, Annecy (10e) – pour faire face aux extrêmes climatiques. Beaucoup sont traversées par un fleuve ou une rivière – le Tarn, la Loire, le Gardon... –, ce qui les expose à un double-défi : la montée des températures et le risque de stress hydrique, avec des rivières à sec l’été, une biodiversité menacée et des conflits potentiels autour de l’eau. Dans ce contexte, la transition écologique et l’adaptation des infrastructures hydrauliques et urbaines constituent des leviers cruciaux à l’échelle locale pour limiter les effets du changement climatique.
Nous sommes en juin et au printemps ? 🥵
— Gaël Derive (@gaelderive) June 19, 2025
👉"Les étés futurs seront + chauds que tous ceux connus jusqu’à aujourd’hui. Dans une France +4°C d'ici 2100, t°C > 40°C pourraient se produire tous les ans, et des pics atteindre jusqu’à 50 °C localement"#chaleur #urgenceclimatique pic.twitter.com/Gha8Xdvc2X