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Ce que vous risquez en vous baignant dans les canaux parisiens

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Rachel Thomas

À plus de 30°C, l’envie de piquer une tête dans la Seine ou dans les canaux de Paris peut être forte. En témoignent les nombreux nageurs sauvages que l'on voit tous les jours de canicule plonger du haut des passerelles du canal Saint-Martin. Mais attention : ces eaux ne sont ni des piscines, ni des plages. En plus d’être strictement interdite, la baignade en dehors des zones autorisées comporte de vrais dangers pour la sécurité, la santé… et le porte-monnaie. Tour d’horizon des risques à éviter cet été.


Les canaux parisiens : un réseau fluvial, pas une piscine

Les canaux de la capitale forment un réseau de plus de 130 km, conçu avant tout pour la navigation fluviale. Transport de marchandises, croisières, petits bateaux de loisirs… les allers-retours sont constants, et y plonger pour se rafraîchir revient à se jeter au beau milieu d’un axe routier version aquatique.


Attention les bateaux !

Contrairement aux véhicules terrestres, les bateaux sont lents à manœuvrer. Ils ne peuvent ni freiner brutalement ni faire des écarts pour éviter un obstacle. Se baigner à proximité augmente le risque de collision, surtout avec la multiplication des petits bateaux de location sans permis. Les conducteurs ne réagissent pas toujours à temps.

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Écluses : courants très dangereux

Sur le canal Saint-Martin comme sur le canal Saint-Denis, l’ouverture des écluses provoque des courants puissants qui peuvent aspirer une personne sous l’eau. Ces mécanismes ne peuvent pas être arrêtés rapidement. Même fermée, une écluse n’est pas forcément synonyme de sécurité, car des régulations de niveau peuvent générer des mouvements soudains.

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Des plantes aquatiques trompeuses

Invisible depuis la berge, la végétation sous-marine présente également un danger. Certaines plantes peuvent s’enrouler autour du corps et empêcher de remonter à la surface. En plus de piéger les baigneurs, elles compliquent le travail des équipes de secours en cas d’intervention.


Sauter d’un pont : interdit et risqué

Même si cela peut sembler tentant, sauter depuis un pont ou une passerelle est formellement interdit. Les canaux sont peu profonds (2 à 3 mètres), et des objets immergés peuvent se trouver au fond. Le choc peut causer des blessures graves, voire fatales.

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Où se baigner en toute sécurité à Paris en 2025 ?

Heureusement, la ville de Paris propose deux zones de baignade surveillées et sécurisées pendant l’été :

Bassin de la Villette : accessible du 5 juillet au 7 septembre 2025.
Bassin des Récollets : ouvert tous les dimanches du 6 juillet au 31 août 2025.

Ces espaces sont surveillés par des maîtres-nageurs, avec une qualité de l’eau contrôlée régulièrement.


Baignade sauvage, amende garantie

En France, il est illégal de se baigner dans les canaux, la Seine, les fontaines ou les lacs parisiens hors zones autorisées. Ce n’est pas qu’un simple rappel à l’ordre : l’infraction est passible d’une contravention de 1ère classe.

38€, c’est le montant forfaitaire appliqué en pratique par la police ou la préfecture.
15€, une ancienne référence liée à un arrêté de 1923, encore mentionnée parfois, mais désuète.

Aujourd’hui, le tarif retenu par les autorités est de 38€, sans surprise ni négociation possible.


L’été 2025 s’annonce chaud, restons prudents pour qu’il reste beau !