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Ce boulevard mythique de Paris est en train de dépérir

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Clémence Varène

Il y a quelques années encore, le boulevard Saint-Michel était célébré pour son caractère vivant, touristique mais accessible, ou encore sa proximité avec la Sorbonne ou le jardin du Luxembourg. Pourtant, depuis quelques mois maintenant, il ne fait plus rêver personne. Ses boutiques ferment leurs portes les unes après les autres, laissant derrière elles des espaces vides – certains depuis plus de 2 ans. Un phénomène qui impacte les commerçants, les riverains et les touristes.


Le boulevard Saint-Michel a triste mine

Voilà quelque temps que cet axe historique de Paris n’est plus que l’ombre de lui-même. Et pour cause, selon une récente étude de l'Atelier parisien d'urbanisme (APUR), il affiche des taux records de vacance au niveau de ses commerces : près de 15% de locaux inoccupés. Une situation préoccupante, qui peut s’expliquer par différents facteurs. La hausse des prix des loyers dans le secteur, mais aussi l'explosion des commandes sur Internet. Même les clients habituels et autres étudiants du coin ont déserté les lieux depuis quelques années.

En résulte un défilé de boutiques aux stores baissés, sur lesquels on peut apercevoir des panneaux « À louer » ou « À céder », qui confèrent au boulevard une ambiance mortifère. Surtout que, cerise sur le gâteau, ce sont les restaurants de fast-food, les points de livraison et autres enseignes de fast-fashion qui récupèrent les locaux vacants, histoire de faire mourir encore un peu plus l’âme du quartier.


Des solutions envisagées

Pour faire face à cette situation, la Mairie de Paris a décidé de mettre en place un certain nombre de mesures. Tout d’abord, une taxe foncière visant les propriétaires de locaux vides depuis plus de 2 ans, afin de les pousser à remettre leur bien sur le marché. Ensuite, un accompagnement des commerçants via le dispositif Paris Commerces. Et enfin, un encadrement des loyers de la zone, pour permettre à tous une installation plus sereine (et pérenne).

Des propositions encourageantes, mais peu adaptées aux problématiques du quartier selon Jean-Pierre Lecoq, maire du 6e. D’un côté, il propose plutôt d’étendre la Zone Touristique Internationale, afin de permettre aux commerces d’ouvrir également le dimanche, et donc de générer plus de profits. Ensuite, il aimerait que les professions libérales, comme les cabinets médicaux, puissent s'installer dans les locaux inoccupés. Quelle que soit la solution, en tout cas, on espère que le boulevard Saint-Michel retrouvera bientôt toute sa splendeur.