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En crise financière, le Planning familial appelle à l’aide et ouvre une cagnotte

undefined undefined 19 juin 2025 undefined 09h30

undefined undefined 19 juin 2025 undefined 14h17

Flora Gendrault

L’éducation sexuelle et contraceptive est mise à mal par la baisse des subventions publiques. Dans un communiqué publié ce lundi 16 juin, le Planning familial, association féministe créée en 1956 qui défend notamment l'accès à la contraception gratuite et à l’avortement, a alerté sur l’état de ses finances, touchée par des « baisses et des coupes budgétaires » de la part de l’État et des collectivités territoriales. Elle en appelle aux dons citoyens pour redresser la barre. 


Des centres de santé sexuelle en danger 

À l’heure où les établissements scolaires peinent à assurer l’éducation sexuelle de leurs élèves, c’est une institution sociale indispensable qui se retrouve sur la sellette. Baisse de 10% du montant des subventions du département du Loiret, réduction de 20% de celles de la Drôme, suppression totale de celles du conseil régional des Pays de la Loire : sur les 82 associations présentes en métropole et dans les départements et régions d’outre-mer du Planning Familial, 9 sont en danger. « On n’en est qu’au début, c’est important de se mobiliser tout de suite », a déclaré Sarah Durocher, présidente de l’association, lors d’une conférence de presse que relayait le journal Le Monde


L’ouverture d’une cagnotte en ligne 

Pour alerter l’opinion publique et espérer sortir la tête de l’eau, le Planning familial a lancé un « cri d’alarme » sur les réseaux sociaux. Dans un post publié sur Instagram, l’association insiste sur le fait que cette situation « inédite », provoquée par rien d'autre que des « choix politiques », a des conséquences sur « l’accès à la contraception, à l’avortement, à la prévention des IST, à l’éducation à la sexualité, à la prise en charge des personnes victimes de violences sexuelles ». Elle en appelle ainsi aux dons depuis une cagnotte disponible ici. 


Des conditions de travail dégradées 

Les équipes de l'association, qui accueillent le grand public pour éduquer sur la santé sexuelle, pratiquer des consultations médicales et prendre en charge des IVG médicamenteuses, sont directement impactées par la situation. « Depuis l’annonce de la baisse de subventions, on travaille dans un état de tension extrême, nos équipes sont mises à mal », témoigne auprès de l’AFP Sarah Bloch, sage-femme représentante de l’association départementale du Planning familial de la Drôme. 

Si ne serait-ce qu’une antenne venait à mettre la clef sous la porte, cela empêcherait des personnes « d’avoir accès à une contraception gratuite », des « jeunes LGBT+ de recevoir de l’aide » et des collégien·nes et lycéen·nes de bénéficier de « cours sur le consentement », termine Albane Gaillot, co-directrice du Planning familial. Chaque année, environ 500 000 personnes bénéficient des prestations de l'association.