Dix ans. Il y a dix ans jour pour jour, le 7 janvier 2015, Paris et l’ensemble de la France étaient bouleversés par les attentats contre Charlie Hebdo, perpétrés par Chérif et Saïd Kouachi. Les 8 et 9 janvier, deux autres attaques ont eu lieu, faisant au total 17 morts et 22 blessés. Si une décennie s’est écoulée depuis, les souvenirs sont toujours aussi vifs et « la douleur est toujours aussi présente pour ceux qui étaient là ce jour-là », affirme Riss, dessinateur devenu directeur de la rédaction de Charlie Hebdo et rescapé de l’attentat, au Figaro.
En ce jour particulier, les hommages se multiplient dans la capitale et sur les réseaux sociaux. « 10 après, toujours Charlie », écrit Gabriel Attal sur X. Pour ne jamais oublier et rendre hommage aux victimes, un projet de création d’un musée-mémorial du terrorisme avait été initié, avant d'être abandonné en décembre dernier. Lundi 6 janvier 2025, Henri Rousso et Élisabeth Pelsez, les deux responsables du projet de musée, « ont été reçus par Emmanuel Macron, qui leur a annoncé que le projet n'était pas arrêté du tout et devrait aller à son terme », indique François Molins, ancien procureur de la République.
Le président de la République nous a assurés hier soir de son engagement pour poursuivre le projet du MMT à Suresnes. C'est une bonne nouvelle pour toutes les victimes du terrorisme en ce jour commémoratif que de voir la parole de l'État respectée.
— Henry Rousso (@Henry_Rousso) January 7, 2025
Un projet intialement abandonné, finalement maintenu par le président de la République
Une source proche du dossier l’a affirmé a franceinfo ce mardi 7 janvier : le musée-mémorial du terrorisme va finalement voir le jour, « tel qu’il a été conçu initialement », comme l'aurait affirmé le président de la République. Un projet situé sur le Mont-Valérien à Suresnes, dont l’objectif était de revenir sur les attentats perpétrés en France depuis les années 1970 jusqu’à nos jours. L’idée avait été impulsée en 2018 et nécessitait plusieurs années de travail et près de dix millions d’euros. Or, lors de l’arrivée de Michel Barnier au gouvernement, le projet avait été abandonné notamment pour des raisons économiques, le coût global du musée-mémorial étant estimé à 95 millions d’euros.
Une ouverture prévue en 2027
Si les promesses du président sont tenues, ce musée devrait finalement voir le jour en 2027 et rassembler plusieurs milliers de pièces. L’ancien procureur de la République s’est réjouit de cette « bonne nouvelle » auprès de franceinfo, ajoutant que ce musée-mémorial sera « à la fois un lieu de mémoire, de reconnaissance et de justice pour les victimes du terrorisme ».
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