2025, année du renouveau, année des bouleversements géographiques dans la région francilienne. Depuis le mercredi 1er janvier, un nouveau nom vient d'être ajouté à la liste des communes d’Île-de-France. Son nom ? Saint-Denis. Alors oui, vu comme ça, pour pourriez nous dire « mais ça existe déjà Saint-Denis ». Certes, mais la ville vient officiellement de fusionner avec sa voisine Pierrefitte-sur-Seine, pour ne faire qu’un. Une mesure annoncée par les deux maires en avril 2023 et qui fait désormais de Saint-Denis, la deuxième ville la plus peuplée d’Île-de-France.
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Près de 150 000 habitant·e·s pour Saint-Denis
Grâce à cette fusion, Saint-Denis compte désormais pas moins que 149 781 habitant·e·s, soit une trentaine de milliers de personnes en plus. Un total, qui lui permet d’avoir droit à une subvention réservée aux communes de moins de 150 000 habitant·e·s. Pendant trois ans, cette dernière aura donc droit à un montant de 15€ par habitant, soit approximativement 6,74 millions d’euros au total. Mercredi 1er janvier 2025, un coupage de ruban symbolique a eu lieu au niveau d’un carrefour où les noms des deux communes étaient encore visibles.
Un nouvel agencement du conseil municipal
Deux communes réunies en une seule… Qui va désormais en être le·la maire ? D’un côté, Mathieu Hanotin, maire de Saint-Denis, de l’autre, Michel Fourcade, maire de Pierrefitte-sur-Seine. C'est donc Mathieu Hanotin qui va rester à la tête de cette nouvelle configuration de Saint-Denis, tandis que Michel Fourcade sera son premier adjoint. Le "nouveau" conseil municipal rassemblera au total 94 conseillers municipaux, dont la première réunion d’installation aura lieu le 4 janvier à l’hôtel de ville de Saint-Denis.
Selon la majorité, cette fusion permettrait à Saint-Denis d'avoir un impact plus conséquent au niveau national, notamment sur des aspects financiers, en devenant la deuxième ville la plus peuplée d’Île-de-France, juste derrière Paris (2 133 111 habitant·e·s) et avant Boulogne-Billancourt (119 808 habitant·e·s). Elle engendrerait également une baisse d’impôts pour les habitant·es de Pierrefitte, qui pourront désormais bénéficier de la cantine scolaire et de la politique de lutte contre l’habitat indigne de Saint-Denis.
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Une telle initiative a été rendue possible par la loi de réforme territoriale du 16 décembre 2010, permettant une fusion plus simple des communes pour lutter contre l'émiettement communal. Elle n'a cependant pas fait que des heureux et des heureuses du côté des habitant·es puisque certain·es d'entre elles·eux avaient créé l'association « Stop Fusion Pierrefitte-Saint-Denis ! » début mars 2024. Cette dernière avait déposé une demande d’annulation de la fusion entre Pierrefitte et Saint-Denis auprès du tribunal administratif de Montreuil, qui a finalement rejeté sa demande au mois d'octobre.