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5 trucs à savoir sur la baignade dans la Seine

undefined undefined 25 juin 2025 undefined 13h00

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Flora Gendrault


1. Des échantillons d’eau analysés quotidiennement

Longtemps décriée pour sa concentration en bactéries, l'eau de la Seine reste un frein pour les nageur·ses tenté·es de faire trempette dans le fleuve. Qu'iels se rassurent : pour garantir une baignade sans risque dans les trois zones concernées (pour rappel, Bras-Marie, Grenelle et Bercy), la Ville de Paris surveillera quotidiennement la qualité de l’eau en s’appuyant sur les recommandations de l’Agence régionale de santé (ARS). Des analyses microbiologiques seront réalisées chaque jour en laboratoire à partir de prélèvements effectués sur les sites et à l’entrée de Paris.

Particulièrement scrutés, deux indicateurs principaux : la concentration d’Escherichia coli et d’entérocoques, dont la présence peut signaler une contamination. En parallèle, des modélisations permettront d’anticiper l’impact des épisodes pluvieux sur la propreté de l’eau, avec le test d'un nouveau dispositif pour renforcer la réactivité : ColiMinder, un système d’alerte rapide, utile pour prévenir une pollution en amont.


2. Des fermetures exceptionnelles en cas de mauvais résultats 

Mais alors, pourra-t-on se voir refuser l'accès au fleuve si les résultats s'avèrent insuffisants ? La réponse est oui. L’ouverture ou la fermeture des sites de baignade sera décidée chaque jour par la Ville de Paris, qui s'appuiera sur un logigramme décisionnel précis et une plateforme centralisant l’ensemble des données recueillies. Ces décisions, signalées sur place par un drapeau vert ou rouge (repérables en ligne), reposent sur plusieurs sources : les observations de terrain menées par les équipes sur les quais, les données hydroclimatiques (pluie, débit du fleuve, météo), les relevés en temps réel des capteurs ColiMinder, ainsi que les résultats d’analyses bactériologiques produits par Eau de Paris ou l’ARS.

Par précaution, un site pourra même fermer de 24 à 36 heures, précise la Ville, en cas d'épisode pluvieux ou de dépassement d’alerte, et ce même si l’eau reste conforme aux seuils réglementaires. En cas de pollution confirmée, la baignade ne rouvrira qu’après obtention d’un nouveau résultat conforme, ce qui impose un délai minimum de 24 heures avant la réouverture.

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3. 27 maîtres-nageurs déployés 

Pour encadrer les baignades en toute sécurité, vous pourrez compter sur la présence de 27 maîtres-nageurs-sauveteurs, répartis sur les trois sites autorisés. Présents chaque jour pendant toute la saison estivale, ils assureront à la fois la surveillance des zones de baignade, l’accueil du public et les premiers secours en cas de besoin. La Ville de Paris l'assure : tous sont diplômés du BNSSA (Brevet national de sécurité et de sauvetage aquatique) et formés aux spécificités du dispositif parisien.

Si leur présence garantit une vigilance constante sur les quais, avec des rotations organisées pour couvrir l’ensemble des horaires d’ouverture, ils sont également mobilisés pour évaluer l’aisance de chaque nouveau baigneur·se dans les eaux de la Seine. Au pied du parc de Bercy, à deux pas du pont Marie ou encore au bras de Grenelle, chaque mise à l’eau commencera par un test visuel. « Ils vont regarder si les personnes sont en mesure d’être en sécurité dans l’eau », explique Lazreg Benelhadj, premier vice-président de la Fédération de sauvetage, à nos confrères du Parisien. À l’issue de cette évaluation, le maître-nageur pourra autoriser la baignade, l'interdire, ou proposer une aide flottante, comme une bouée. Un bracelet sera remis aux nageur·ses jugé·es aptes, leur évitant d’avoir à repasser le test lors de leurs prochaines visites. Une manière de rappeler que l’on nage ici dans un fleuve, pas dans une piscine.


4. Des restrictions d’âge et de taille en fonction des sites 

Certaines restrictions d’accès seront également mises en place en fonction des spécificités du fleuve. L’âge et la taille des baigneur·ses seront pris en compte, notamment dans les zones où le courant est plus fort. C’est le cas au niveau du pont Marie et dans le bras de Grenelle, où seul·es les adolescent·es de 14 ans et plus, mesurant au minimum 1m40, seront autorisé·es à se baigner. En revanche, il suffira d’avoir atteint 10 ans et 1m20 pour plonger au pied du parc de Bercy. Des mesures de sécurité indispensables pour prévenir tout risque lié à la puissance du courant, qui vous empêchera peut-être de barbotter avec vos petits-neveux ou vos enfants, mais promis, c'est pour la bonne cause.


5. Des bateaux prêts à repêcher les nageurs hors zone 

Enfin, pour surveiller les malins chez qui l’autorisation de la baignade pourrait monter à la tête, un bateau de secours se tiendra prêt à intervenir en cas de sortie du périmètre autorisé. « Dix maîtres-nageurs ont passé le permis fluvial », précise Lazreg Benelhadj. En plus de leur diplôme, tous disposent d’une attestation d’intervention en milieu naturel, leur permettant de réprimer efficacement les plongeons illicites. On vous recommande donc de vous tenir à carreaux, au risque de prendre une soufflante assez infantilisante. 

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