S’il y a bien une chose qui a fait débat ces derniers mois voire ces dernières années, c’est l'utilisation du ticket-restaurant. Le 1er janvier 2025, considérant notamment que ce n’était pas l’objectif premier des titres-restaurant et qu’il portait atteinte aux restaurateurs, faire ses courses avec ces fameux titres-restaurants n’était plus chose possible. Une mesure qui a très vite été révoquée face au mécontentement des bénéficiaires.
🇫🇷 Ce que vous pouvez acheter ou non avec le titre-restaurant depuis hier :
— Cerfia (@CerfiaFR) January 2, 2025
❌ Pâtes
❌ Riz
❌ Beurre
❌ Œufs
❌ Viande crue
❌ Poisson frais
❌ Glaces
✅ Sandwichs
✅ Pastabox
✅ Plats préparés
✅ Quiches
✅ Pizzas
✅ Poulet rôti
✅ Saumon fumé
✅ Fruits
✅ Légumes
✅… pic.twitter.com/Z7QA0GMO7k
À la mi-janvier, le Parlement avait voté pour le prolongement de l’utilisation des tickets-restaurants dans les grandes surfaces jusqu’à 2026. Nouveau rebondissement le 17 juin dernier : dans un entretien accordé à Ouest-France, Véronique Louwagie, ministre chargée du Commerce, de l’Artisanat et des PME, a confirmé que le dispositif sera pérennisé au-delà de la limite initiale fixée au mois de décembre 2026.
96 % des utilisateurs des tickets-restaurant désireux de les dépenser en grandes surfaces
Ils ne sont pas moins de six millions de Français·e·s à avoir, chaque mois, des titres-restaurant. Parmi eux, 96 % veulent pouvoir les dépenser dans les supermarchés, pour acheter des denrées dites "non directement consommables", comme le montre une étude de la Commission nationale du titre-restaurant. « Depuis février avec les restaurateurs, les salariés, les employeurs, les émetteurs et la grande distribution, nous avons échangé sur l’avenir de cette dérogation. Nous finalisons le texte mais je veux aboutir au plus vite. Deux points sont décidés : la pérennisation du dispositif avec les produits non directement consommables et la dématérialisation », explique la ministre à Ouest-France.
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Vers une dématérialisation totale du ticket-restaurant
La dématérialisation est, justement, l’autre mesure essentielle. Au 1er janvier 2027, « les restaurateurs et les émetteurs doivent, de leur côté, anticiper pour ne plus avoir de stocks de [tickets] papier », précise Véronique Louwagie. Cela s'explique notamment par « une gestion [...] très lourde pour les restaurateurs », précise-t-elle.