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1 400 réponses par offre : la galère des étudiants pour se loger à Paris commence

undefined undefined 17 juin 2025 undefined 09h30

Flora Gendrault

Alors que le stresse lié à l’annonce des résultats Parcoursup vient tout juste de retomber pour certains, une quête tout aussi angoissante attend les futurs étudiants parisiens : celle de trouver un logement décent. Chaque année, de juin à septembre, des milliers de personnes se ruent sur les sites immobiliers à la recherche d’un bien abordable, souvent à proximité des universités. Commence alors une course effrénée ponctuée par la triade visite-dossier-refus, laquelle sera encore rude en 2025 selon le site Particulier à particulier (PAP).


Plus de 1 400 demandes par offre 

Dans un article dédié aux primo-locataires étudiants, Corinne Jolly, PDG de PAP, insiste sur le « déséquilibre structurel du marché » auquel ils sont exposés. « Malgré une légère hausse de l’offre [+14% de logements disponibles], précise-t-elle, la tension persiste, en particulier sur les petites surfaces les plus abordables. » Les étudiants se dirigeraient en effet davantage sur les studios que sur les colocations, surtout lorsque ces derniers se situent aux abords de leur future faculté. L’afflux de demandes vers ces biens aux caractéristiques particulières provoque une saturation du marché : certaines annonces recevraient « 595 à 1 400 demandes » dans les trois jours succédant leur publication, indique PAP. 

Dans le détail, la plateforme a analysé les 100 annonces les plus demandées à Paris ces dernières semaines. 77 % des logements les plus sollicités seraient des studios d’une surface moyenne de 15,8 m² pour un loyer de 690 €, et 23 % des T2, à peine plus grands (28,5 m²) pour un loyer moyen de 996 €. Des chiffres qui illustrent l’importance du critère budgétaire, bien que la hausse des loyers soit notable, à Paris comme partout en France. Selon le baromètre annuel de LocService.fr, ils auraient augmenté de 0,88% par rapport à l’an dernière, un chiffre toutefois plutôt bas par rapport à d’autres grandes villes françaises. 


Les arrondissements « vivables » priorisés 

La plateforme renseigne également sur les arrondissements les plus en vogue chez les étudiants. Ils ne seraient « pas les plus centraux, ni les plus prestigieux », mais plutôt choisis pour leur « compromis entre tarifs moins élevés et image rassurante ». Sur le podium, on retrouve le 11e, le 13e et le 17e, plus abordables en termes de loyer et proches des grands pôles universitaires (La Sorbonne, Paris Business School, l’École Supérieure des Arts Modernes…). 

Toutefois, au fil des refus, des stratégies de contournement seraient graduellement adoptées par les locataires déchus. Selon une étude de l’Atelier parisien d’urbanisme, 44 % des 18-29 ans en Île-de-France vivent encore sous le toit familial, 56 % des inscrits en faculté parisienne vivent en dehors de la capitale. Leur zone de prédilection : la petite couronne, qui comporte des loyers un peu moins élevés, mais surtout des surfaces nettement supérieures. Sur le top 3 des villes les plus demandées, on retrouve Montreuil, Ivry-sur-Seine et Boulogne-Billancourt.