C’est la boisson phare depuis 2024. Tant sur les réseaux sociaux que dans les cafés parisiens, le matcha connaît un succès qui ne cesse de croître. Et pour cause, les vertus de cette boisson verte seraient nombreuses : une bonne alternative au café en ce qui concerne l’énergie, des bienfaits relaxants, antioxydants, et une favorisation du bien-être intestinal. En apparence donc, cette poudre de thé vert japonaise semble remplir tous les critères de la boisson parfaite. Or, l’engouement est tel qu’une pénurie mondiale se profile.
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Une popularité risquée
Il se décline en boisson, mais aussi en glace, en pâtisserie, ou même en cookie. À Paris, rares sont désormais les coffee-shops à ne pas avoir de proposition à base de matcha. Cette poudre de thé vert originaire du Japon est majoritairement produite au pays du Soleil-levant, puisque la tradition veut qu’elle soit utilisée pour la cérémonie du thé.
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Particulièrement populaire sur les réseaux sociaux, le #matcha ne compte pas moins de 8,7 millions de publications sur Instagram. D’ailleurs, les données du ministère de l’Agriculture, des Forêts et de la Pêche (MAFF) le confirment : la demande de matcha a presque triplé, passant de 1471 tonnes en 2010 à 4176 tonnes en 2023. Un succès immense qui pourrait pourtant desservir la cause de la célèbre boisson. En décembre dernier, Ippodo, producteur de matcha au Japon, a affirmé que la demande avait « explosé au-delà de toutes les attentes », nécessitant de limiter chaque commande à un seul produit, comme le révèle Le Monde. Comme Ippodo, de nombreux producteurs se sont retrouvés face à de soudaines ruptures de stock.
Une production longue et précise
Le côté trendy de cette boisson, en plus de son utilisation quotidienne, seraient donc en train de faire du matcha une denrée particulièrement rare. Le problème est que la production de cette poudre verte est relativement complexe. Un théier met cinq ans à arriver à maturité et produire des feuilles de tencha qui peuvent être récoltées et broyées. Quand bien même de nouveaux arbres seraient plantés maintenant pour tenter de pallier la pénurie, ils ne seraient pas exploitables avant 2030 au minimum. De plus, le broyage requiert une certaine rigueur et une température qui ne permettent de broyer que 30 à 40 grammes de thé matcha par heure. La boisson verte deviendra-t-elle un produit de luxe ? Tout laisse à penser que cela pourrait bien être le cas dans les prochains mois.
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