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Près d’un vélo sur deux volé à Paris

undefined undefined 11 juin 2025 undefined 07h30

Clémence Varène

© Hugo Dominguez / Le Bonbon

Depuis quelques années, la pratique de la bicyclette explose dans les rues de la capitale. Une expansion qu’on ne peut qu’encourager, mais qui entraîne malheureusement avec elle une multiplication du nombre de vols de vélo. Alors statistiques, zones à risques et solutions, on vous dit tout ce qu’on sait sur ce phénomène malheureux.

En France, à l’heure actuelle, on compte plus de 20 millions de vélos en circulation. Seulement voilà, ce nombre assez impressionnant s’accompagne d’un autre, un peu plus alarmant : 500 000 petites reines volées chaque année, soit à peu près une par minute. Un préjudice qui touche un tiers des usagers à l’échelle du pays, et encore plus dans la capitale, ou 1 personne sur 2 déclare avoir déjà été victime. Mais alors existe-il des solutions pour se protéger ?


Un risque à prendre

On le sait, faire du vélo à Paris, ce n’est pas sans risque, et ce pour plusieurs raisons. On pourrait parler du partage de la route, qui fait grand débat depuis la mort de Paul Varry en fin d’année dernière. Mais aussi des prises de bec constantes entre les piétons et les adeptes du deux-roues. Ajoutez à cela les cyclistes qui ne respectent rien à rien, pas même lorsqu’il s’agit de leur propre communauté, ou bien les difficultés de plus en plus importantes à trouver un endroit où accrocher sa bécane dans les rues de la ville, et vous aurez un joli topo.

Pourtant, l’une des plus grosses bêtes noires des professionnels du “vélotaf” est, et restera, la peur constante de se faire dérober son bolide préféré. Et visiblement, selon une récente étude réalisée par Invoxia, ils ont bien raison de s’inquiéter, puisque la moitié des propriétaires parisiens déclarent avoir déjà été victimes de vol. Faits notables, la moitié de ces délits ont lieu dans des espaces privés (parkings, locaux fermés) – comme quoi, il n’y a pas que dans la rue que ça se passe – et 65% concernent des vélos à assistance électrique (VAE).


Quand te reverrai-je, vélo merveilleux ?

Avant toute chose, on préfère être francs avec vous, si demain, votre cher biclou vous est dérobé, c’est dur. À l'heure actuelle, les chances de le retrouver sont infimes. En effet, toujours selon les chiffres révélés par Invoxia, seuls 5% des vélos retrouvent un jour leur propriétaire. Différentes raisons expliquent ce phénomène. Tout d’abord, le trop grand nombre de demandes, qui obligent les forces de l’ordre à hiérarchiser les dossiers. En gros, plus votre vélo vaut cher, plus vous aurez de chances d’être pris en compte.

Ensuite, au-delà de la police, il est important de relever que dans la plus grande majorité des cas (70% pour être précis), les victimes ne vont pas porter plainte, et que donc, forcément, ça n’aide pas beaucoup. Surtout que ça implique que, dans le cas où le vélo est récupéré par la police, cette dernière est alors dans l’incapacité de le restituer à son propriétaire, faute de signalement. Heureusement, il existe quelques petites astuces pour améliorer les choses.


Mieux vaut prévenir que guérir

Bon, la première chose à faire pour se protéger des vols, c’est bien évidemment d’investir dans des antivols de qualité. Ce n’est pas une garantie, certes, puisque dans près de la moitié des cas, les méfaits ont lieu même si le vélo est attaché. Mais ça dissuade tout de même un peu. Et certains sont tout de même plus efficaces que d’autres, comme celui dont on vous parlait juste ici, qui a une spécificité toute particulière.

Ensuite, on choisit bien l’endroit où on laisse son biclou. On trouve par exemple une place à côté d’un vélo bien plus beau et coûteux que le nôtre (c’est un peu une technique de fouine, mais ça marche). Ou bien on opte dès le départ pour un vélo vintage, pas trop beau, sans assistance électrique, ça aide aussi. Enfin, on n’hésite pas à consulter la carte velhome, sur laquelle sont référencés un certain nombre de vols de vélo. Ça permet de voir les quartiers les plus prisés, mais aussi de signaler la disparition du vôtre au besoin.

Pour finir, et c’est sans doute l’un des meilleurs conseils, on n’hésite pas à s’équiper d’un traceur GPS, qui vous permettra non seulement de repérer tout mouvement suspect de votre bolide, mais également de le retrouver plus facilement en cas de vol. Et avec ça, c’est assez magique, le taux de récupération et de restitution des petites reines passe la barre des 70% ! Voilà, on espère que ça vous aidera un peu, parce qu’il ne faut pas oublier que, malgré ces désagréments, le vélo reste, et de loin, le meilleur mode de déplacement dans Paris !