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À Rennes la justice utilise les drones pour lutter contre le narcotrafic

undefined undefined 28 avril 2025 undefined 18h00

La Rédac'

Une mesure contestée par la Ligue des droits de l’homme

Face à ces arrêtés préfectoraux, la Ligue des droits de l’homme (LDH) a rapidement saisi la justice administrative, dénonçant une atteinte grave aux libertés fondamentales. Selon l’association, cette surveillance aérienne massive porte atteinte à la protection des données personnelles et à la liberté d’aller et venir. La LDH pointait également du doigt l'ampleur géographique de l'opération — couvrant les quartiers nord-ouest, centre, ouest et nord-est de Rennes — ainsi que sa durée prolongée, jusqu’à avril 2025.

Le préfet justifie le recours aux drones

Pour défendre sa décision, le préfet a souligné la situation difficile dans ces quartiers, marqués par les trafics de drogues et les violences qui en découlent. Il a également expliqué que les caméras de vidéosurveillance fixes sont régulièrement détruites ou détériorées, rendant leur usage inefficace. Les drones permettraient ainsi d’améliorer la sécurité des opérations policières tout en sécurisant les riverains.

Le tribunal administratif tranche : les drones peuvent voler

Vendredi 18 avril 2025, le tribunal administratif de Rennes a rendu sa décision : il rejette la requête de la LDH. Selon le juge des référés, les mesures « n’apparaissent pas disproportionnées » au regard des objectifs poursuivis : prévenir les agressions, les vols, et les trafics de stupéfiants, d’armes et d’êtres humains.

En clair, dans un contexte sécuritaire tendu, l’usage de drones est jugé légitime et pourra donc se poursuivre dans les quartiers concernés.