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Une fresque street-art XXL de 21 mètres débarque sur la façade d'un immeuble à Toulouse

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Antoine Lebrun

C’est une fillette haute comme un immeuble – littéralement – qui vient chatouiller le ciel de Bellefontaine. Peinte avec malice par l’artiste toulousaine Vinie sur la façade de la résidence Camus, cette nouvelle fresque baptisée Vent de Malice s’élève sur plus de 21 mètres et s’impose comme un nouveau souffle dans le paysage urbain. Depuis 2019, la Cité des Arts transforme ce quartier toulousain en galerie à ciel ouvert. Et à chaque mur, son message. Cette fois, c’est un hymne à la joie, à la féminité et à l’avenir qui s’affiche en grand format, dans une explosion de teintes et de mots positifs nichés dans les cheveux multicolores du personnage central.

Une oeuvre en guise de questionnement

Mais Vent de Malice ne se contente pas d’être belle. Elle revendique. Elle questionne la place de la femme – et ici d’une jeune fille – dans l’espace public. À travers son sourire espiègle et sa main posée sur le bâtiment comme pour le saisir, elle nous rappelle que la ville n’est pas un décor figé, mais un terrain de jeu à investir, un lieu à rêver, à revendiquer. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si cette fresque vient enrichir un parcours déjà très engagé : La Tête Haute, Mesdames, Libre Arbitre, Chiara… autant d’œuvres portées par des femmes, ou les représentant, qui dessinent une ville plus égalitaire, plus douce, plus libre.

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© Vinie

Un acte politique à la forme artistique

Pilotée par la Coop’IB, cette initiative collective prouve qu’on peut faire du neuf avec de l’humain. Ici, l’art n’est pas un prétexte déco. C’est un levier pour tisser du lien, pour revaloriser un quartier trop souvent caricaturé, et pour rappeler que l’esthétique peut être un acte politique. Et avec une artiste comme Vinie aux pinceaux, le message passe en douceur, entre poésie et revendication. Celle qui s’est fait connaître avec ses personnages féminins à la chevelure virevoltante signe une œuvre forte, accessible, presque complice du passant. Une fresque qui ne crie pas, mais qui chuchote un futur plus coloré.

Et si réenchanter la ville, c’était d’abord la repeindre à hauteur de rêve ?

Source : L'Opinion Indépendante