Ils avaient promis de réfléchir, ils ont réfléchi, et au final, rien ne bouge : Tisséo garde le cap. Les chiens restent persona non grata dans les transports en commun toulousains, à quelques exceptions près. Petit gabarit planqué dans un sac, chien guide ou molosse de la sécu en mission ? Feu vert. Pour tous les autres ? C’est niet.
Il faut dire que la régie a pris le sujet au sérieux. Étude de terrain, benchmark des autres réseaux français, questionnaire géant envoyé à 6 000 usagers et focus group avec 14 profils différents (maîtres, non-maîtres, team chat sûrement aussi). Le constat est clair : oui, les chiens ont bonne presse. Ils sont affectueux, apaisants, sociabilisants. Mais dans un métro bondé, muselière ou non, ils deviennent aussi synonymes de stress, de poils sur les sièges et d’incidents en série.
Un incident qui a (peut-être) tout changé
Et justement, l’incident du 7 mars a fait office de rappel cinglant : un chien oublié sur le quai, une alerte d’évacuation tirée dans la panique, et bam, 30 minutes de blocage sur la ligne B. Quand on gère un métro automatique comme à Toulouse, ce genre de mésaventure suffit à calmer les ardeurs.
Ajoutez à cela les problématiques de propreté, de sécurité, et le risque de transformer les rames en zoo ambulant aux heures de pointe… Tisséo a préféré jouer la carte du statu quo. Pas de nouvelles dérogations, pas de laisse courte autorisée, pas de canidés flânant en open space. Si vous tentez le coup, l’amende grimpe à 150 €. De quoi vous faire réfléchir à deux fois avant de faire monter Médor dans le tram. À Toulouse, les chiens restent à quai.
Source : France Bleu